Malmené par la faim et la vie de misère D'un taudis oublié dans le vaste désert Le petit Boujed-à, envoyé par son père Retrouvait au bon Laghouat le gîte et couvert
Mais eut-il beau connaître l'habit citadin Les bancs de l'école, le travail en gradins Il mena tout le temps une vie de gredin Le vilain personnage nuisible à plus d'un
Tel : Betidji, Zlattia, Mouchkil et consorts Ces jouisseurs réputés par le mal et le tort Amoureux de la haine, leur breuvage plein le bord Des sinistres soudards sans pudeur ni remords
Le trafic d'influence et l'arnaque sont la fête De ces obscurs, incultes, primitifs, malhonnêtes Une meute puante, Mafihkheir à sa tête De brigands affairés à s'emplir les mallettes
N'ayant su apprendre un moment à aimer Montrer un jour, un peut de respect, ça jamais ! Boujed-à et sa bande de néfaste damnés Se rejoignent en hordes comme des loups affamés
C'est ainsi que s'affecte la vie de toujours De malappris venant en aveugles et sourds Les mains libres d'agir pour pourfendre l'amour Asservir la ville et les gens tour à tour