J’ai parlé à la brise navale, Les yeux, une forêt en feu, Seul un spectacle difficile Qui me venait comme réponse, Me disant d’un ton magistral Que le mot est toujours céans, M’indiquant les ondes voraces. Il était absent le charnier Attentif de mes peurs tenaces. Non, la mer n’a pas de paroles, Chaque fois qu’elle me promet De briller, elle cache ses dons. Mes petits songes cloisonnés Prient à l’écho de ses idoles D’emporter ses flammes un peu Loin de mes nuits, de mes fonds ; De laisser paraître le jour En tant qu’un essaim d’hirondelles. Mais l'écho insiste à brûler Jusqu'à la moelle mon parler, Et ordonne à ses fossoyeurs De verser sur mes sens pâmés Encore des vagues flambantes. Fès 2012
