Tu t’es offerte à moi, reine de mes rêves Précieux présent du sultan de mes trêves. Ma tente s’enorgueillit d’être jalouse encore De nos ébats et de nos frêles corps De mes câlins et de tes croquants baisers De mes volcans qui se sont soudain ravivés Après le vent et son reflet violent Pour faire danser nos vieux relents Jusqu’ à l’épuisement !
Mes tristes et amères mélodies Sont des feuilles de temps toutes enlaidies ; La pluie fiévreuse observe nos vives saisons Quand l’aurore parfois et souvent Se taille sur la pointe de tes lueurs tortueuses En complaintes enviées ou envieuses Me taquinant mille fois et un jour de trop Tambourinant la cadence et le trot De nos chevaux haletants !
Nos coïts sont évidemment en souffrance Sur les vitres de nos désirs en instance Que déverse l’ivresse de l’élixir Retournée et détournée à loisir Dans nos touchers succulents !
Chevauchée fantastique en de champs câlins La sécheresse a dévoré ce qui restait sain ; Les batailles renvoyées aux bancs d’histoire Toutes ou presque perdues par amour par espoir Collées à nos peaux comme de simples soupirs Je ne garde de ces rupestres souvenirs Que des pluies encore enfiévrées Ruisselantes dans tous mes prés En d’excellents épiques moments !
Enlacements de nos corps dans ce beau décor Jusqu’à l’ivresse infinie encore et encore ; Je te caresse sans cesse brutalité de mon être Et de ta délicatesse je dois peut-être être Dans tes entrailles le plus souvent !
Dans mon cœur d’eau fraîche et d’Amour D’hier d'aujourd'hui ou de toujours D'un soir ou d'un coucher de nuit D’une couleur ocre ou pourpre qui luit De ta chatoyante nudité belle comme ma folie De ce bleu pâle refroidi par l’orange interdit De cet amour et amer toucher Qui nous fais jouir intensément !
Un goulot de lumière à l’endroit et à l’envers Me donne en offrande ta tétine qui désaltère Mon démon a soif surtout le midi Ton amour ne m’est jamais interdit Aux cieux et à terre Et jusqu'au confins de notre belle galère Emmurés dans nos doux tréfonds !