Mon amour est vert comme mes chagrins. Je l’admire en silence dans son écrin, Enveloppé dans une écharpe rouge; Tout en moi bouge Jusqu’à l’insolence….
Fruit de mon courage ; Enfui dans un coffre sauvage; Il sent le parfum des siècles dormant. Il était presque mort ou mi-vivant, Dans son incandescence..
Je l’ai lavé de ces tâches impures Quand de ses carats, j’étais sûr. Et, s’encanaillant devant moi, Se laisse tripoter d’une belle joie, De mes touchers dans tous ses sens ….
L’aurore du matin le pénètre entier. Se gaussant de plaisir en son intimité Il se recroqueville dans ma main, Recherchant caresses et câlins, Sans aucune résistance.
Les rayons du soleil le lèchent; Font luire ses merveilleuses mèches Lui souhaitant très longue vie Surtout lorsqu’il luit Jusqu’à l’indécence !
Il s’étire de son plus beau satin. Il dérobe sa nudité à mon regard fin Pour que seul, je l’admire Je lui insuffle mes désirs Jusqu’à l’incandescence….
Il m’a, en tendres éclairs, susurré : « On est tous deux assurés A la vie à la mort ! A raison ou à tort ! » Il m’a sauvé quand j’étais ruiné ; Dorloté, quand j’étais laminé Jusqu’à l’indigence…
Ô mon beau trésor Ö mon précieux confort Jusqu’à l’évanescence…..
Mon bijou éternellement brillant Mon beau et fier diamant Mon beau solitaire Mon joyau salutaire Je t’adorerai Dans l’infini silence……