Sans toi, à petit feu, je me meurs, Plus rien autour de moi n'a de sens, Qui est régence de nos vains coeurs ? Qui a les clefs de ma souffrance ? Mon âme erre dans l'aride de la solitude, Asphyxiée par l'asphalte des souvenirs, Tare atrophiée, végétant dans l'habitude, J'adopte la routine pour tuer mes désirs. L'épreuve de ton absence porte en elle Toutes les belles vérités de la Terre, Quête de l'Infini, manque existentiel Alimentent les affres de mon enfer... Depuis toi, l'impression d'avoir vieilli, L'amère sensation d'avoir pénétré Le tunnel agité des âges aigris, Le couloir sombre des âmes blessées