Minuit. La pénombre voilait son corps Cacha à peine sa peau blanche Et sur ses yeux clos une étincelle d'or Sillonnait sa joue et sa bouche franche
Je la regarde. A quoi rêve-t-elle Au loin, au royaume des songes ? Un papillon de nuit battait des ailes Comme des cantiques à voix d'anges
Je posais ma main sur son corps Elle y glissa toute frémissante A la fois lente et ondulante Doucement main !! Ne la réveille pas, elle dort
Glisse plutôt dans sa chevelure Ces fils argentins, s’y échappent peu à peu Velouteux et protégés de la Dame nature Ils ont la bénédiction et les faveurs des cieux
Ô nuit folle de mois de Mai N'est il pas le temps des amours Dans ce lit où elle dormait Y redormirais-je auprès d'elle un jour?
Elle bougea! Et ouvrit ses yeux D'un bleu las et somnolent On aurait- dit un geste miséricordieux Qui absout les péchés les plus violents
Je resterais là, à coté du lit Veiller sur son sommeil Sur elle je répands mes douces pensées Je serais a ses coté a son réveil