Là-bas à l’ombre des verts palmiers, mon cœur pèlerin Fredonne encore le chant lointain d’une Hurie Qui sur les ponts de Cirta m’embellissait la vie D’un charme rêveur aux vastes lendemains
Au son triste du luth que frôle ma main Près des gorges d’où s’échappe l’Ampsaga et fuit Je t’invoque belle Hurie au doux souris Parmi ces ramiers battant l’air sur l’air d’un train
C’est toi qui d’une main frêle semais cette Médine De mille parfums enivrants et d’une voix divine Enchantais l’angoisse de ce cœur si troublé
Mais l’ivresse d’un autre nid te rendit infidèle Et voilà que s’envole ma joie d’une prompte aile Et voilà que je te chante encor et par le sort accablé