Il faut travailler la pierre,la soupeser La creuser, nid où le vers viendra se poser L’ajuster, puis la mettre en fine ligne Donnant le vol scellé du blanc cygne Et en reflet de la riche Babel Elançant sa Tour vers le ciel, La fixer au noir et luisant bitume L’oiseau-vers planera en son bec la rime, Et pour dresser un mur fort robuste, Pareil au sculpteur pétrissant le buste Il faut revenir maintes fois au travail Finir les fins contours, répandre l’émail Ainsi le poème dans le souverain moule Comme un filet d’or jaillit et coule