O Leila les chameaux s'en reviennent par les blonds sentier Ramenant soie de Syrie, Caftans, parfums et riches colliers Les gazelles lovant les grappes égrenées des verts dattiers Sur les rives de l'onde bleue miroitent l'or fauve de leur
Une brise emmiellée en flots de musc agite le cœur des églan Fait dansotter en contrepoint l'essaim des papillons et des Le long des bleus versants retentit le libre chant des chame Fixant la flottante tente auprès de l'étang aux caroubiers
Le soleil sur les dunes allonge l'ombre de blancs cavaliers Guettant le gîte des antilopes qu'effraie le râle de leurs Un vol d'éperviers épiant les colombes tournoie et s'abat,
Loin de toi O Leila! Je rêve nos amours en ces temps printan Quand, pareille à cette fine gazelle, tu t'en venais de la Et le frais matin fleurissait en blanches colombes et bleus