O Leila la caravane nuptiale quitta le terroir Le henné à la main tu t’en allas par un ciel serein Les chants, les zagharides* emmiellaient le fol festin Le soleil mourant sur les palmes ravivait le rose soir
Seul sur mon Luth modulant l’air du désespoir Je m’en vais devers la haie qui nous vit main dans la main Sourire aux étoiles. La lune baignait notre chemin Et la nuit sur tes longs cils étalait sa noire moire
Où sont les rêves divins, l’amour florissant en ces lieux, Ton sourire enfantin parfumant mon cœur ,chaste violette ? O Leila mes Lys sont morts. Tes parfums encensent la fête
Dans ton harem maraude une ode que je frôlai pour tes yeux Les fleurs du Grenadier porteront mon sang sur leur verte ga Les ramiers du ravin chanteront la romance de mes peines.