Je traverse Paris l’argile dans mes pieds Les buildings de Paris Me retournent la tète L’âme de Paris Sur moi se rejette Chaque fois que mon cœur répète Je traverse Paris l’argile dans mes pieds.
O Paris ,Paris bois au creux de ma main Cette eau pure où se mirent Le Lys ,le thym,l’églantin La lavande et les lauriers-roses Er reçois de mon cœur, de mes mains Ce panier où s’enlacent le romarin Et les giroflées à peine écloses
O combien je t’aime, sœur de la verte Versailles Sentant l’air des royaux jardins Où fleurit le Lys au charme enfantin Où les claires fontaines,nid des retrouvailles Vibrent leur roulis argentin
Quand ton dense troupeau de trains Au soir bêlant le long des rails Déverse ce riche parfum des lointaines Contrées Et éveille en mon cœur sur fines mélopées Le rire d’une belle passagère A la touche de voix étrangère Que j’ai rencontrée un jour Aux alentours de l’Opéra Et sur un doux baiser d’amour Me murmura:Demain on se verra
O Paris, bois au creux de ma main Cette eau que purifia l’argile Et que ridèrent les souffles saints Du Coran et de L’Évangile Que parfuma le Myrte de Hira Et où se mira la Rose de Marie O Paris ! Cette eau bénite où puisèrent tant de Pasteurs S’écoule flûte mystique charmant tes heures
O Paris par-delà Les Halles Où fleurit l’estival Carnaval Par-delà la Porte de Vincennes Où nichent mille cheyennes Enviant le charme pastoral Riant dans les yeux des gitanes
Combien je t’aime Paris!O charmant pré Fleurissant en violette,en rose thé S’ouvrant en tendre cœur Chantant en sublime Chœur L’auguste Hymne à Versailles La colombe couve ses petits au corset velouté Dans un vaste nid de paille