Aiguille ! Aiguille ! O seul bien brillant au sombre foyer d Quand la pâle veuve, la nuit cousant le seul habit de ses or Et prés d’elle une âme dans ses lambeaux sourit au vol des s O fidèle compagne combien longues leur peine, leur pauvreté
Quand le vieux berger allongeant le genou en un soir d’été Ecoute en pleurant le son d’une flûte charmant le ravin Fouille à travers ses orteils, écorce rongée d’un vieux pin, Du bout de l’aiguille les dures épines en son pied plantées
Garde cette aiguille gemme divine dans l’écrin de tes joyaux Quand la neige ensevelit les grands Lys du vaste Québec Quand l’oiseau de passage meurt les vers en ver dans le bec
Tu t’en serviras un jour penchée sur le feu où s’éteint mon Pour fermer la plaie d’un cœur te léguant ses larmes en rosé Et mourant dans la solitaire combe sans que ta main puisse l