Chante grive, chante les plaies de ce cœur Qui doucement soupire sa langueur Chante le tendre amour se fanant, pâle fleur A l'orée d'une vie s'en allant en brève heure
Voici le soir versant sa morne pâleur Sur le manoir, le ramier gémit sa douleur Tombe la rosée et revienne la rose aurore Avivant ce triste cœur de sa fine lueur
L'hiver racle la cabane en flot si dru La tourterelle piaille l'aimé parti à jamais Sous la vielle tuile, ses plumes en testament
L'écho de son chant se meurt dans le vent Comme en moi, le rêve de celle que j'aimais Pleure o grive! L’onde charrie le chêne chenu..