Chers amis que j'aime d'emblée Ne me demandez plus de froment Chez nous,on ne sème plus les blés On sème les lignées de bâtiments..
La douce perdrix et la rousse caille Quittèrent pour jamais l'intime ravin On ne sent plus l'odeur du foin ,de la paille Adieu vigne en fleurs ,centenaire pin
Sur la nature règne en Roi le Béton Dans les cieux plonge les monstrueuses grues Sur de stridents cris lève sa voix de clairon Qui dévia le passage automnal des grues
L'hirondelle oublia l'approche du sain printemps Où trouver la tendre motte pou refaire le doux nid? La cigogne se lamente sur le sort des peupliers d'antan, La rivière perdit ses carpes,ses hérons et l'ancestral lit
La pluie ne chante plus sur la vielle tuile La frêle abeille souffre du mal de rose Le long du bleu rivage la nappe d'huile Emporte en ondes funèbres le flamand rose
Hier on enterra le rossignol et la grive Sous un chaud vent soufflant le ciment Le pâtre,le chien,la brebis tombèrent en la noire rive Le loup les pleura en un déchirant hurlement
Et ces bourreaux saccageurs du Beau en tout lieu Porteront-ils leur guillotine à l’Éden au divin rivage Bénie à l'infini l'auguste main d'Allah Clément Dieu Qui bâtit les éternels Paradis et tourna la page!
Chers amis que j'aime d'emblée Ne me demandez plus de froment Chez nous ,on ne sème plus les blés On sème les lignées de bâtiments..