Une fine pluie de lumières Tombe en douces prières Sur les douleurs de mon cœur Pleurant les rires du bel hier
Belle cavale Arabe hennissant Dans les vertes prairies de mes ans Happe en mon cœur l’herbe des douceurs Et bois en mes yeux le filet frémissant
Sur les cordes de mon luth o colombe Ton tendre duvet tourne et tombe Valse en fleurs des belles heures Ecoulées entre la haie et la combe
Je t’aime comme le clair ruisseau Aime son murmure et son eau Je te pleure comme sous le genet en fleurs Pleure en sanglots le jeune perdreau
Quand les brises me soufflent ton souvenir Beau Lac où mon âme jadis se mire Quand le saule se fond en pleurs sur un cœur Qu’attend en flottant le dernier navire
Les plaintives tourterelles battant de l’aile Gémissent entre elles les dernières villanelles Que mon Luth rêveur en ut majeur Leur confiait vers ta lointaine citadelle