Et quand Cirta en déesse , dévale de sa demeure olympique, Sur les lauriers-roses étalant son péplos féerique, Humectant ses doigts de roses dans l’onde aux frais zéphires A l’Aurore en pleurs, elle incante ses célestes soupirs, * * * * * Et quand Cirta en princesse attache sa jument au rocher anti Sous le divin palmier elle délaisse sa divine tunique Effleurant de ses mains de Lys le jet aux gerbes d’agates Au sain Ben Badis , elle psalmodie ses saintes Sourates. * * * * * Belle d’antan, et comme d’antan encor belle Elle s’en venait, la moire de sa robe vermeille Aux reflets du jour naissant, fleurissant en jacinthes Dorait les verts remparts de sa verte enceinte. * * * * * El les blanches colombes, du haut des minarets , du haut des Enneigeant leur duvet la recevaient en odes triomphales Et les frêles hirondelles ne faisant que pour elle le printe Eveillaient Deys et Pachas sur une Nouba à mille temps * * * * * Et de la cité sacrée s’exhala un doux parfum d’oranger Cirta repassa la passerelle d’un pas léger Et sur les rives rêveuses du fleuve antique Elle chanta pour Jugurtha ses beaux cantiques * * * * * Ô ! Hélène que les troyennes enviaient les charmes Ménélas se meurt dans ses complaintes et ses larmes Comme lui je porte en moi, les flèches de tes regards souver Et en humble Orphée, je t’offre ô ma fée, ma Lyre et mes ref