Les neiges d’avril fondant en clairs ruisseaux S’en vont chantant devers les vertes prairies Tissant de fins miroirs où se mirent les oiseaux Et de bleus abreuvoirs où s’abreuvent les brebis !
La montagne offrant son bleu versant au soleil Semble une mer vêtue de blanches voiles Roulant vers le bleu rivage au versant pareil Sa riche toison qui moutonne et se voile
Dans la neige des lys où notre amour fleurit L’avril d’un cœur pliant sous la bise qui frémit Laissa fondre en larmes l’espoir verdissant
Et sur le désert chemin où le verglas durcit les névés Comme un vol de blancs cygnes abattu sur le pavé Les lys gisent ensevelis et la mer s’en va en bleuissant !