Las d’aimer il m’est temps de me reposer Je range mes amours dans l’armoire d'archives Plus de fleurs guettant l’étincelante rosée Plus de pleurs baignant la verdoyante rive
Adossé à mon Luth je compte les étoiles Les lucioles retirent doucement leurs phares Dans le sombre port sommeillent les voiles Un navire en vain tente un autre départ
Les liasses d’il y a longtemps que je t’aime Frottent leurs yeux alourdis de hâle Dans le sillon ne germe plus la gemme Au ciel la lune s’ensevelit dans son voile
Quelques lettres chargées de vers d’amour Se réchauffent les doigts prés de la cheminée Dans leurs rêves passe l’ombre d’un troubadour Chantant au vents les regrets d’une destinée
Du revers des cartes postales les vaillants timbres Ont retiré les dernières flèches perçant le cœur L’Iliade amoureuse s’achève sur un morne timbre Sonnant les adieux d’Andromaque et d’Hector