Là bas à Saint Malo où la mer montante et la pleine averse Déversent leurs longs sanglots sur l’humble tombeau de René Par un soir pâle raclant la blanche écume qui s’entorse Et se cabre comme un fier étalon pris aux arrêts ; *** Je m’en allai seul, pensif, le long des landes sauvages, Le vent furieux fouettait l’aile errante des goélands Et la vague moutonnante gémit en plaintif ramage Les rires et les rêves que cachent en secret le lierre et le *** Loin de ma vallée où les narcisses fleurissent en perles d’o Je fredonnai les mornes lais mourant en romance oubliée Et la brise marine rendait en refrain l’écho d’Ys et d’Occis *** Le tendre soleil qui dardait l’Arrée et le Djebel natal Pleuvant en moi sur cette terre Kymrique tant aimée Me rendait en divins reflets ce que prit le destin fatal !