Les hirondelles par essaims entonnent le refrain du départ Le brame du cerf en plaintifs échos se meurt sur les rives Sur la cime du vieux frêne fredonne la frêle grive D'un rabat furtif les oies s'abattent sur la mare
Le sac sous le bras le brave semeur promène le regard Sur la blonde arène où un frais rayon avive Le coeur du profond sillon que la rosée salive Les étourneaux sur l’olivier jettent leur noir étendard
Le long de l'étang le vent module l'hymne de septembre Les vergers versent leur trésor sur une toile riche et sombre Les bergères ornent leurs nattes des premières violettes
Le moulin à vent, perchoir des enfants, sur un air antique Roule le rêve mourant, sanglote en notes nostalgiques La vie d'antan, les belles meunières chantant les bluettes