Vos
poèmes

Plié sur mon si vieux Luth, l’esprit au seuil des cieux
Je griffonnais au vent d'été sans nulle ruse
L’air ne viendra que sur le souffle de la muse

Je revois mon livret d’un air fort envieux
Cherchant la clef de Sol en sol de Syracuse
L’air ne viendra que sur le souffle de la muse

J’écoute le chant de bulbul*en ces verts lieux
Je m’évade au gai son me prenant vers la cluse
L’air ne viendra que sur le souffle de la muse

Je suis le papillon au teint prestigieux
Un doux frisson m’étreint,mais tout pâlit et s’use
L’air ne viendra que sur le souffle de la muse

Dans mes rêves l’aile au toucher harmonieux
Éveilla ma corde au riant flux de l’écluse
L’air ne viendra que sur le souffle de la muse