Comme un ramier dont la flèche faucha l’aile Sous le vieux cep languissant Gémit au souvenir de sa belle tourterelle Partie au soir jaunissant
Mon cœur,vieux couscoussier mis hors vaisselle Que la servante rejette en passant Aux branches du vert olivier s’attelle En un flot de sanglots,se noie en pensant
En ses mille trous le vent au lugubre refrain Psalmodie l’émouvant thrène Le tonnerre,éclatant en coups d’airain Fait tressaillir sa mine vaine
La pluie en fraîche et molle dentelle Lui panse les flancs fendus Et ses bras pendants,vibrant en violoncelle Vers le feuillage dru se sont tendus
Il rêve des nuits où sa reine au rire divin Roulait en chantant la fine graine, Auprès d’elle,les belles aux cheveux de lin, Émaillaient le blanc haïk de laine