Sur le carnet terni de sa vie Où le vent hurlant d'automne, En un lai triste et monotone, Comme un vieux violon s'adonne Au concert de l'amour qu'on oublie...
Sur le carnet terni se sa vie Il brossa les notes de son Luth Pleuvant en ré dièse, en tendre Ut, La mer baignant le chaume de sa hutte, Les mouettes valsant sur un air qui gémit...
Sur le carnet terni de sa vie Il crayonna les traits de sa chèvre Qui s'en va, une fleur sur la lèvre, Son doux chevreau que l'on sèvre Comme lui du seul espoir qui le nourrit...
Sur le carnet terni de sa vie Il esquissa la tombe de sa pauvre mère, De longs peupliers bordant le cimetière, Une bougie, une cruche, un tas de pierres Où le soir il s'en vint et se recueillit...