O belle et douce mésange Qu’on adore de tout cœur J’ai peur o combien j’ai peur Qu’un jour tout change Et seuls dans le nid qui s’écoeure Tremblent ta plume et mes pleurs
J’ai peur que ta noble Cithare Résonne sous d’autres cieux Et te perdant en tout lieu Je m’en vais de gare en gare Hagard la larme dans mes yeux Tenter en vain un départ envieux
Belle agnelle qu’effleure le somme O tendre sœur au doux souris Soufflant le chaud dans notre nid Sans toi o divine voix nous sommes Des orphelins que le vent des nuits Chasse le long des chemins qui fuient
O fontaine aimée des colombes Pin où les séraphins aux bleus oiseaux Offrent le pain le lin et l’eau O açoka embellissant notre combe Vers ton temple flotte notre radeau Chantant tes védas sous la lumière du Beau