C'est patiemment en contemplant leurs cœurs Dans ce qu'elles ont d'unique, les fleurs Que j'ai découvert avec grande vérité Ce que signifiait la splendeur, la beauté
Elles se tournent et s'ouvrent à la lumière Elles s'épuisent à chercher l'eau salutaire Etalant leurs frêles corolles aux rayons du jour Et se dressant nues comme pour s'offrir à l'amour
Il faut les voir subissant les éléments Le froid, la grêle, le gel, ennemis puissants Qui acharnés les menacent, en attendant le printemps Leur salutaire ami, leur fidèle amant
Parfois, plus que ténues sont leurs tiges Elles semblent, alors, comme au bord du vertige Mais toujours glorieuses, elles offrent à la vision Un spectacle de vie qui pose d'incessantes questions
Quelles raisons d'être ont-elles les fleurs ? Pourquoi dans leur fragilité tant de couleurs ? Ont-elles conscience de leur majesté ? De leur magnificence, connaissent-elles le secret ?
Enracinées à la terre, unique et vitale substance Plus ou moins éphémère demeure leur existence Et, à l'image de leur seigneur frère, l'humain Il leur faut naître, vivre, mourir, s'offrir au destin
Drapées du voile de l'obscure et énigmatique Isis Que ce soit la Rose, la Tulipe, l'Orchidée ou l'Iris Elles cachent dans l'essence qui leur est tutelle Leur profond et divin mystère originel
C'est une joie que de les contempler, les offrir Elles se donnent à la main qui a le désir De témoigner, de prouver par leur intermédiaire Que c'est au cœur que le plaisir sait se faire