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Achille YAYA

Dassa

Dassa, ville de mon amour profond!
À toi j'adresse une nième missive,
Bien que de nostalgiques émois la motivent.
À ta souvenance mon cœur toujours fait un bond.

J'ai en mémoire tes collines innombrables,
Tes champs verdis, ton peuple indomptable
Sa chaleur, son charme son amour, sa foi.
Ton palais perché sur la colline, ton Vénérable Roi!

Dassa, j'ai souvenance des Omon Djagoun,
Leur marche ancestrale.
Le relent appétissant des étagères d’Oja eru (adjaru)!
Oh ce marché ancestral !

Ton couché du soleil singulier,
Ta pluie abondante, ton harmatan particulier
Ta saison sèche, nos parties de chasse,
Du mal qu'on puisse en dire, que du bien je ressasse.

J'ai souvenance de tes fils dignes battants,
De tes filles, élégantes et savantes.
De vieux sages, de vielles mages
Des enfants gais, sourire au visage.

J'ai souvenance de ton pèlerinage annuel,
De la grotte aux vertus insondables,
D’Arigbo, sa source douce et intarissable.
D’Amangassa, Ayedero, Kpékouté, Zongo, Latin...

J’ai souvenance de ses rues, ses maisons en terre battue,
Qui m’ont vu enfant, peut-être espiègle, aventurier et nu.
Qui m’ont entendu gémir, hurler, pleurer et muer.
Qui m’ont observé trimer, ne laissant nul recoin non remué.

Enfin, j’ai souvenance de mon père,
Ma si tendre regrettée mère,
La colonie de gens de chez moi,
Que Dassa a accueilli en fils du terroir.

Sachant que mes souvenances demeureront vagues,
Tant elle regorge de souvenir la belle ville.
Dans mon effort de réminiscence, avant que je ne divague,
Je rends hommage à Dassa, ses dignes fils et filles.