Prairie J’ai vu ta plus belle fleur éclore Assise songeuse dans ces herbes dansantes
Tes yeux perdus au loin Je ne sais ton horizon Où es-tu à présent Que j’y plonge avec toi
De ce parfum discret aux rosées de ta peau De ces rouleaux auburn qui naissent à tes épaules Du visage de ta candeur De l’œil brumeux des matins d’ivresse Egaré malgré lui dans le miroir des songes De ces tiges inclinées pour te faire révérence Comme une promesse
Juste un morceau de ciel Dans ce ballet d’avoine Rien qu’une parcelle de toi Exquise esquisse du printemps retrouvé
Emmène-moi sur le rivage des soupirs Là où ton âme s’épanche Emporte-moi dans ton sillage Toi seule sais les courants, les brises, les encablures Et du hasard des transhumances Des sibyllins abysses aux confins de ton cœur Rêver à tes paupières M’insinuer à ton front
Tout contre toi Comme chaque vague sur le grain de tes lèvres Mourir encore pour toujours y renaître