Derrière une colline, se creusait un vallon Au fond de ce vallon, coulait un doux ruisseau Au bord de ce ruisseau, poussaient de longs ajoncs Sur les pentes du vallon, croissaient des arbrisseaux.
Tout était paisible, dans le petit vallon Et même les oiseaux n'émettaient pas de son Le vallon était vert, vert et tellement beau Que tout semblait irrationnel, jusqu'au ruisseau.
Là, les faons gambadaient, là, les poissons nageaient, Là, les lièvres sautillaient, là, les chiens s'amusaient, Là, les renards chassaient, là, les crapauds croassaient, Là, la faune grandissait, et la flore suivait.
Et ce vallon se développait sans soucis Car il n'avait pas encore était envahi Par les hordes de l'envahisseur ennemi Qui avaient épargné ce coin de paradis.
Car enfin dehors la bataille faisait rage, La feu des canons concurrençant l'orage, Les morts se comptaient par dizaines de milliers Les morts tombant à terre, le cerveau explosé.