Désert rocheux. Chemin de fumée Locomotive à vive allure. Train de pensées Derrière elle, plusieurs wagons Qui tous ensembles, ont des couleurs à foison
Tous les trains suivent les rails Qui les mènent de gare en gare Moi mon train se fout de cette ferraille Et va dans les endroits où l’on s’égare
Il décolle doucement du domaine. Flèche de fer, fend l’air des plaines Ciel ouvert, rien à déclarer Pas un nuage, à part la fumée…
Le moteur tousse, chauffe et s’emballe Pour finir dans une explosion modeste Wagons crachèrent leurs peintures boréales Éclaboussant de pigments le rideau céleste,
La vague, quant à elle, se déverse en caprice Dans les collines, dans les prairies, dans les précipices Donnant aux fleurs, les couleurs singulières des calices Et mettant en valeur, de la nature, sa puissance créatrice…