Il est l'heure Où l'oreiller a séché La brève échappée Du rêve déjà oublié Où le regard éclot Fragile Dans un battement de cils.
Il est l'heure Où les lèvres se mettent à murmurer Des messages syncopés Rompant progressivement Le silence de Morphée Où les bruits et les gestes se déplient Telles des caresses grisées de la nuit Qui s'en vont toucher La lumière à travers les persiennes.
Il est l'heure Où nos bouchent viennent s'engorger Du nectar de la vie Dans un roulement de tambour Embrassant le petit jour.
Il est temps De nous quitter Pour mieux nous retrouver.