Peut-être ai-je besoin Du mot orange Pour entendre galoper les chevaux au lointain Des steppes Résonner les traîneaux de pluie Les yeux éclaboussés de soleil Aux confins de l'enfance.
Sûrement ai-je besoin de cette image Pour libérer la paille du feu aoûtien Pour envisager la douceur La douceur de septembre Brodée de mousse nacrée.
Quand les cerises commencent En boucles Autour des oreilles En coupe carmin Sur une table Un jardin ouvert Aux étincelles des rêves Mes rêves contre mon corps.
Quand un visage tranche parmi les autres Et contient tous les visages Quand s'aimer C'est ensemble s'endormir La tête dans la même lune Dormir du même côté du temps.
Une phalène dépose de tout son vol L'espace de tes veines.