La lune était absente du ciel, cachée dans le gris. Le vent me rappelait combien j'avais froid aux mains. L'effort de penser, sans l'alcool ! menait au mépris. Combien de nuits encore à ce sentir moins que rien.
J'ai tout gâché, j'ai mangé tout mon pain blanc. J'ai brulé sa vie de cet amour de feu. Que je n'ai pas su protéger, je suis un ignorant. J'ai fait du mal, et noirci son ciel bleu.
Je n'ai plus rien à moi, j'ai vendu mes souvenirs... Le parfum de ma mère, et mes caprices d'enfant. Je n'ai plus rien à moi, juste ma détresse et l'envie. De partir dans la nuit, de mourir dans le vent.
Laisser derrière moi, peut-être, un bout de mon esprit. Qui vous animera et sèchera vos larmes. Une idée, quelques mots, et une belle mélodie. Une chanson d'amour pour embellir nos âmes.
La douleur est si forte que mes nuits se nécrosent. Dans cette noirceur ou il reste que la poussière du temps. Au matin douloureux, je me métamorphose. Je veut dire à celle que j'aime que j'ai encore du temps.
Du temps pour aimer, pleurer des rivières de joie. Empiler de l'espoir, hurler mes sentiments. Que face à tant de nos misères la-haut dans l'au-delà. Chaque jour, les morts pleurent les vivants.
La lune était absente du ciel, cachée dans le gris. Le vent me rappelait combien j'avais froid aux mains. L'effort de penser, sans l'alcool ! menait au mépris. Combien de nuits encore à ce sentir moins que rien.