Jumeaux
Deux, deux
Un pas derrière l’autre,
L’autre derrière son pas
Chants aux doux feux qui ne s’écartent.
Ensemble avec toute les lignes pareilles
Porter l’ombre sur une seule empreinte
On était aux plans certains, légers, la veille
Sans lendemains, sans demi-teintes.
Toi comme moi, toi et moi,
Jumeaux de l’âme et du cœur,
Venus ici pour la peine et l’émoi,
Venus se perdre sur une terre déjà bien trop meuble.
Un qui se soustrait sans retenu
Une addition pour un chiffre encore inconnu,
Palper notre lien, mais ficelle qui s’échappe,
Vole et vole dans le bruit des émotions qui me frappent.
Toi sans moi, division modeste,
Cela ne donne que de maigres moissons,
L’amour inconditionnelle sans le souffle et le son,
J’aimerais savoir ce qu’il en reste.
Jamais on ne sépare un entier,
Impair et manque,
De cette présence qui marque un autre bout de moi,
Besoin du peu de chance.
De ces mathématiques du cœur,
Que l’on ne peut oublier
Sans y laisser ses ailes, sans repenser à elles,
Sans laisser ses larmes de sel sillonner
Son corps meurtri dans cet autre réel.
Les chairs s’écartent pour laisser s’échapper ce qui vit enc
Une chaleur puissante et rouge fort,
Derrière l’écorce, soudain s’envole vraiment pour vivre,
Vivre et se laisser bercer ici.
Elle sait, elle sait…
Que rien ne meurt jamais,
Et pour toujours au filant des étoiles,
Entre terre et ciel, on s’accompagne
Pour accomplir cette sève divine
Qui coule de l’amour jusqu’à l’âme…