Au départ, il s’agissait d’un nid de paille sans intérêt. Posé sur un arbre sacré, La forêt autour s’en fichée vainement, De tout se qui pouvait s’y passer. Tissé de toutes sortes d’ornements, Brodé par des tiges d’exception, Pensant pouvoir résister à ce que lui pourrait réserver le temps, Jusqu'à ce que les environs soient traversés par un vent, durablement. Parmi ses semblables, les œufs croyaient à leurs protections. Hélas, leur couveuse d’antan a manigancé avec le diable, L’accompagnant dans son animosité terrible, Et sans compter sur le retour du beau temps. Emmenée par une volonté de résurrection, La candeur a le mérite de s’irriter face à l’exaction, Et de s’ériger contre la persécution. Des convives en aimables truands, Dégustent les fruits de l’arbre, tout en sciant ces branches avec précision. Et pendant que les œufs étaient destinés à la condamnation, Des oisillons en sortent ; Annonçant l’arrivée du printemps.