Depuis les remparts de Marrakech Tu scrutes En dépit de ton "Oeil ébréché" Les horizons d’argile Durant les « Moments » où En compagnie d’Ikken Tu entonnes de beaux « Chants superposés » « Semblable à la soif » tes vers Récidivent jamais apprivoisés En permanente quête de poèmes A dire D’idylle D’élégie De tordre le cou au silence De faire taire la cacophonie Les cordes de ta lyre mues par d’incessants délires Vibrent Ebranlant la léthargie des dits mornes Secouant la torpeur des inter-dits Entretissés de sueur Humectés de sang Tes «Grains de nul désert » Célèbrent le chant à venir Poète Ô poète Confie le grain de ta voix Aux quatre vents Laisse voguer tes odes De par l’océan Tes poèmes En dépit du silence les cernant Dans les cœurs De tes amis de partout siègeront