Le rossignol ce matin est boudeur L’abeille renonce au butin La rose ce matin refuse de s’épanouir Le sourire demeure taciturne La joie somnole encore Dans son étui de langueur Les larmes figées ignorent la chaleur Ce matin printanier de l’année lugubre Les chemins du cimetière furent plus larges Les fosses comme une civière S’épanouirent Pour accueillir sa dépouille Ce petit matin j’ai pleuré