Tarissent en moi les pleurs En moi se tisse le frêle filet De la tristesse Qu’ai-je pour dire mes douleurs A part les mots ensevelis Les verbes drus et rétifs Pour colmater en moi La brèche que ta descente brusque creusa J’écris Vers quel paradis lointain Vers quel Eden la prends-tu Départ inopiné Hâtif départ Tarissent en moi les pleurs L’art me coud les plaies Tu n’es plus que souvenirs diaphanes Que traces menacées d’oublis