Du haut de son perchoir, le corbeau observe Un spectacle se déroulant bien malgré lui Une triste symphonie qu’il n’a pas choisie Un violent requiem que rien ne préserve
L’oiseau, très sage, ne prend part à ces tourments Il préfère songer, se dire différent Contempler cette faux rendre son jugement Lassé, il se protège et se sent innocent
Pourtant le vieux corbeau semble avoir oublié La baguette de ce macabre concerto Etant prêt à tout pour protéger son ego De longues années durant, il s’est mystifié
Alors, quand le perchoir de l’oiseau se brise Paralysé par le temps, il ne peut bouger Dans un silence éclatant, il vient s’effondrer Dans une quiétude exaltée, il agonise
Mais, dans une dernière lueur, il admire Jamais auparavant il n’avait touché terre Lui qui se glorifiait pour en être l’expert La découvrit lors de son dernier soupire