Il paraît que tout le monde rêve... Moi, mon rêve, ce serait, Ce serait de t'avoir à mes côtés Pour que tu me tiennes la main Et ne jamais atteindre Le repos éternel, le grand sommeil Celui qu'on ne peut pas rater Qui vient sonner sans rendez-vous Comme les Témoins de Jéhovah Quand ils sont dans le quartier Ce grand voyage dans les ténèbres D'où à ce qu'il paraît Nul n'est encore revenu De ne jamais l'atteindre Sans toi.
Mon rêve à moi, ce serait, Ce serait d'avoir le temps De m'arrêter de temps en temps Simplement pour te regarder Quand tu te moques de mes poèmes Quand tu te ris de mon nez trop grand Quand tu me dis que je suis beau Que je te plais et que tu m'aimes.
Ce soir téléphone à la mort POur savoir quand on reverra Son manteau noir dans le coron Demande-lui qu'elle me prévienne Que je puisse faire les bagages Que j'y enferme tous mes rêves Et aussi les quelques bouquins Que je n'ai pas pu lire encore Faute de tout ce temps que je t'ai consacré.