Vos
poèmes

Le vieux Chinois du restaurant
Ses gros souliers à pas lents
Sa veste blanche comme un gant large,
Et sa fatigue qui pleure.

Quelle langue parle-t-il ?
Une syllable que l'on saisit au vol,
Et une autre et une dernière,
Donnent la clé d'une phrase encombrée.

Ses yeux sont restés quelque part,
Au fond de quelque chose,
Très loin.

Le vieux Chinois est toujours absent.
De quoi souffre-t-il?
De mal respirer, de mal dormir, de mal être ?

Il traîne en rond une misère vague,
Un mystère qui n'en finit pas d'être mou.

Il ne sourit jamais.