Les couleurs ballottées dans la robe du vent Dentellent l'inconstance autour de nos divans. La rêverie ondule et tisse une paresse Qui charme le regard dans un brin de caresse.
Parfois cette nature adopte un événement Et le soupir se perd dans un balbutiement. Mais l'allègre bouquet de la douce harmonie S'anime et se distrait de cette tyrannie.
Notre esprit vagabond rechigne à l'attention. Il ne peut convertir la pauvre condition De ce roseau pensant qui souvent nous flagelle, Et s'arrache à ce songe autour de l'aquarelle
Que dessine la fleur, homonyme furtif, Nourri aux caprices d'un sol contemplatif. Comme elle, libérons l'impression qui se pâme, Et ouvrons la pensée au soleil de notre âme!