Et l’eau glisse et s’en va, sous le pont, le clochard Dénués d’intérêt ses pas sous le ciel clair, Comme des milliers d’hommes de rien ou pochards, Sa vie à fait son tour et plus rien ne l’éclaire.
Aujourd’hui, çà et là, bien d’autres vont la route Autrement qu’il est dit au sommet de vos fiefs, Car vous n’avez, pour eux, pas eu le moindre doute En les ayant laissés devenir S.D.F.
Vous roulez dans la paix et la sécurité Parmi tous les déchets étalés alentour, En nous prônant bien haut la belle Liberté, Celle que nous avons chacun, là, tour à tour
Sous ces ponts où l’eau glisse et s’en va le clochard, Lui que j’aime et qui rit de la misèr’ du monde Posée par vos longs doigts sur ce siècle au pochoir Puisque vous présidez et que, partout, abondent
Des milliers de clochards comme à ces petits jours Où l’on voit l’eau glisser sous les ponts de la vie, Où nul n’a vraiment cru le fraternel amour Que vous prônez encor sans le moindre appétit.
Fuyez tant qu’il est temps, le clochard a ses lois, Les hommes fatigués se tais’nt un instant bref Car s’en viendra le jour où vous ne pourrez pas Oublier, çà et là, l’ETRE-HUMAIN-S.D.F.