Je dessine des mots et le soleil s’étiole Au loin sur la colline où des oiseaux s’envolent, Nulle ombre ne dira où mène leur chanson, Ni le secret des voix dont j’apprends la leçon ;
Au plus haut point des cieux où mon regard s’évade Tout comme ces bateaux qui n’auraient plus de rade, Des volutes de vent éprises de ciel clair Balbutient mes pensées qui gisent là dans l’air ;
A dessiner des mots il fait parfois bien triste Lorsque l’on ne sait dire – à n’être pas artiste - Le profond véritable de sa nostalgie Là où le cœur a froid, là où son ombre gît ;
Et le dessin des vers, comme un tableau vieilli Au grenier de l’histoire où l’on avait cueilli Leur musicalité, parfois leur imprudence, N’esquisse rien de plus qu’une impossible danse.