Les mots, les mots, les mots contre tout ce qui blesse L’homme en tout lieu de vie que toute vie délaisse, Les mots pendus aux mâts des drapeaux glorifiés, Les mots lorsqu’on ne sait plus à qui se fier !
Mais le jour élabore à l’écrit son silence Lorsque l’homme détient les armes de l’offense Et qu’au rythme effréné de ses folles tueries Les mots gisent dans l’ombre de ses boucheries ;
Regardez le glorieux visage du soldat Quelque soit son drapeau, juste du bout du doigt, Il fait feu à tous vents dans sa jungle imbécile Et l’aube des folies ne bronche pas d’un cil !
Regardez, regardez les hier, les demain Où partout sur la terr’ l’on étrangle à deux mains, L’on torture et l’offense est à ce point blafarde Que des armes aux poings l’homme partout se farde,
Et les mots et les mots dans le vent des révoltes Ne peuvent exister qu’au lieu qu’on les récolte Face aux champs de bataille, aux armes qu’on déballe Les mots, les mots, les mots, rien que les mots… pour balle