Regardez-le, le mot qui vacille à ma plume, Son incertain danger d’être au gré de mes brumes Et sa fièvre irradiée de tous les impalpables, Regardez-le, le mot que je sens introuvable ;
Il est là quelque part lancinant et meurtri A la rive des temps ne sachant son abri Et comme médusé, là, de sa transparence Regardez-le, le mot dont je ne sais le sens ;
C’est peut-être un vouloir comme un malentendu, Un geste dévoyé lors d’une main tendue Ou cette autre illusion de croire en l’avenir Regardez-le, le mot qui ne veut pas venir ;
Il palpite, bégaie, effleure mes détours A chaque texte écrit il est là alentour, Son ombre a, sur ma vie, dessiné des étoiles Regardez-le, le mot que plus rien ne dévoile ;
C’est comme un ici-gît, une piètre pensée Mais jamais, non jamais je n’en aurai assez De le chercher partout et sous tous ses aspects, Regardez-le, ce mot… le voilà… c’est : La Paix.