Ce n’est pas rien sais-tu Ce frisson simple de l’air A peine à peine autour de nous Ce frémissement d’ailes Au pire plumes Quel en était au juste l’oiseau
Ce n’est pas rien sais-tu Cette caresse crue d’un grand soleil de mars Ces tout premiers bourgeons qui font offrandes Et le pistil des heures qui nous poussent à vivre
Ce n’est pas rien Ce clignement des paupières de l’aube Qui nous donne le jour
C’est faire bien des histoires Que s’accouder solitaire sur les balcons de l’âme Le temps d’une photo La vie ne prend jamais la pose