C'est à partir du vent que j'ai aimé les nues Que j'ai parlé aux airs, aux éthers, aux espaces, C'est à partir du vent que j'ai semé des traces Et que j'ai effleuré des landes méconnues.
A partir du courant aux vagues inconnues J'ai vogué sur les flots qu'apaisent les bonaces Comme un fétu coulant sous le grand vent qui passe Quand le vaste océan berce les terres nues.
C'est à partir des chœurs du grand orgue stellaire Que j'ai appris les chants hérités de mes pères, Ces airs ensevelis dans les orées du temps.
C'est à partir des cieux qu'avec délicatesse J'ai appris à bercer les échos des printemps, Quand cette nostalgie s'appelait la tendresse...