Le vent ne chante plus dans les branches des frênes. Le jour se lève tard, le soir se couche tôt, Et la nuit s'épaissit, pesant comme un manteau Sur la terre où s'endort la nature sereine.
L'oiseau ne chante plus sur la branche du chêne. Au fond de la forêt comme au flanc du coteau, On entend résonner les immenses échos Des brames que le cerf furieusement égrène...
Les bogues sont tombées sur le bancel mouillé, La châtaigne s'enfouit au profond des feuillées. Bientôt les champignons bossèleront la mousse.
Et tandis que le ciel dans le brun et le roux Repeint l'automne d'or de sa palette douce, Le ruisseau desséché se souvient du mois d'Août.