Même à dix, même à deux, même seul, l'âme lente Et les sens engourdis dans les soirs de l'hiver, Remuant des idées et des regrets amers, On sent le Temps attendre, et que dure l'attente.
Nul bruit dans la maison que le silence hante, Nul bruit dans le jardin, figé d'un gel de fer. Dans mon cœur assoupi par des rêves d'hier. Un tic-tac assourdi lentement se lamente
Comme dans les récits des contes d'autrefois, Le Temps a arrêté sa course, et quelquefois Je sens alors ma main interrompre son geste...
Immobile, j'attends.. Au dehors, dans le noir, La maison, le jardin et la voûte céleste Attendent, comme moi, une lueur d'espoir.