J'aurais pu blasonner sur vous à tour de bras, Détailler, louanger vos atours et vos charmes, Chanter votre sourire et adorer vos larmes Et vos cheveux de jais, votre lèvre incarnat..
Je pourrais maintenant verser un Niagara De vers et de sonnets pour vous rendre les armes, Taper sur un tambour, abrutir de vacarme Le monde qui se fout de ce qu'on en dira...
Eh bien, non ! Mes blasons à moi sont plus discrets, Et je ne me sens pas de hurler mes secrets, Madame, quand ils sont aussi beaucoup les votres !
Je n'ai aucune envie d'emboucher un clairon, Je cache tendrement les choses qui sont nôtres, C'est au fond de mon coeur que j'écris mes blasons.